« Le Championnat de Belgique surmotive tous les coureurs »
En route vers Lokeren pour aller y reconnaître le circuit du Championnat de Belgique, Grégory Carême craint de ne pas afficher la condition qu’il aurait souhaitée. « Je suis tombé malade après Coxyde, explique-t-il. Ce n’est pas idéal à ce moment-ci, alors que la forme était là, le travail de préparation portait ses fruits. Je me sens mieux de jour en jour mais je crains tout de même d’avoir perdu des forces dans l’aventure. On verra… »
Pas de quoi décourager le coureur de Chaumont-Gistoux, qui s’attend à un circuit assez technique, son point faible de son propre aveu, mais particulièrement gras vu la météo des derniers jours, ce qui durcira la course, plutôt un bon point pour lui. Mais faire des pronostics reste toujours délicat dans un Championnat de Belgique. Et pas seulement parce que les Elites 2 y affrontent les pros. « Il y a une course dans la course mais certains gars qui ne sont pas pros affichent un super niveau, Gerben Kuypers par exemple. Sur certains cross je rivalise avec les meilleurs sans contrat mais pour le Championnat, tout le monde arrive super motivé. Dans un bon jour, j’espère un Top 20 au général et un Top 10 sans les pros. »
Il faut avouer que pour un Belge, la concurrence est particulièrement rude et que les points UCI deviennent prépondérants pour s’aligner au départ des grandes épreuves. Grégory a récolté de précieuses unités en se classant 6e à Igorre, en Espagne. « Le niveau augmente partout mais chez nous on roule chaque semaine face aux meilleurs mondiaux! C’est difficile, on ne peut pas rivaliser mais c’est aussi ce qui permet d’augmenter son moteur, sa résistance. »
S’il a montré quelques belles choses comme à Courtrai (19e), au Koppenberg (20e) ou récemment à Herentals, le Champion FCWB n’est pas pleinement satisfait de son hiver, estimant ne pas avoir su se montrer régulier et concrétiser en course ce que ses bons tests laissaient espérer. « Il me reste encore jusque fin février pour réussir de belles courses. J’ai pris le parti de disputer des saisons complètes avec beaucoup de courses, cela me permet aussi de m’habituer à ce qui me convient le moins. »
A 23 ans, Grégory veut continuer à s’investir pleinement dans sa discipline de prédilection. Pas toujours évident pour les Wallons comme lui ou Clément Horny, même s’il espère que ce qui est mis en place chez les jeunes porte ses fruits.
J. Gr.