L’exemple de Thibaut Bernard pourrait créer des vocations
Ce samedi 22 octobre, on parlera français dans les travées du Blaarmeersen de Gand. En cause, une séance d’entraînement prévue par la FCWB qui a récolté un succès certain si l’on se fie au nombre d’inscriptions reçues. « Je ne sais pas comment on va s’en sortir au niveau du prêt des vélos mais cela fait plaisir, commente Luc Fontaine, responsable de la piste pour la FCWB. Malgré la distance, les clubs et les parents acceptent d’amener les jeunes motivés pour ces deux samedi après-midi. On va rentabiliser ces séances du mieux qu’on pourra. »
Le staff sur place se consacrera avant tout à ceux qui découvrent la piste, on parlera avant tout d’initiation avec l’apprentissage des règles de base, des différentes disciplines, de ce qu’il faut ou ne faut pas faire. Enfin, on ne parlera pas tant que ça, c’est en tournant autour de l’anneau que l’on apprend. « Certains assimilent très vite et semblent lancés dès les premiers tours. Pour d’autres, cela prend un peu plus de temps mais une fois l’appréhension passée, c’est parti. L’effet de groupe joue toujours un rôle intéressant, les plus habitués donnent l’exemple. »
Si l’objectif essentiel reste de faire découvrir et apprécier la piste, la direction technique espère retrouver un maximum de garçons et filles dans les meetings qui suivront à partir du mois de novembre. En effet, si l’on excepte l’obligation de se rendre à Gand (ou Roubaix), la piste ne présente que des avantages. On y développe une multitude de qualités dont l’équilibre, la souplesse, la tactique, la vitesse, l’explosivité. « Il s’agit d’une excellente préparation hivernale pour la route ou le VTT, mais cela rappelle aussi qu’il s’agit d’une discipline à part entière qui comprend de nombreux exercices différents: poursuite, course aux points, élimination,… Et que l’on retrouve au programme des Jeux olympiques… »
A ce titre, Thibaut Bernard vient d’enchaîner des performances de premier plan avec l’équipe nationale de poursuite tant aux Championnats d’Europe qu’aux Championnats du Monde, au point d’envisager sérieusement les Jeux de Paris, en 2024. De quoi donner des idées à de petits Wallons. « C’est évident, Thibaut est encore jeune mais son exemple doit en pousser d’autres à s’investir. On l’a entraîné ici et assisté sur les meetings pendant plusieurs hivers et c’est une fierté de le voir réussir. D’autres se sont tournés vers la route et ont abandonné la piste, lui a compris que c’est là qu’il possédait le plus gros potentiel. »
De quoi convaincre ceux qui hésitaient encore à venir tourner et qui sait, se découvrir une passion et un talent…
J. Gr.