Une performance de référence face aux meilleurs Français

Participer au TFJV (Trophée de France des Jeunes Vététistes) représente l’objectif ultime de nombreux jeunes, y réaliser un résultat constitue une performance de choix. Alors s’imposer au classement final représente un réel exploit. C’est pourtant ce qu’a réussi Antoine Jamin à l’Alpe d’Huez, vainqueur final chez les Cadets. Chef de file d’un Team Wallonie Jeunesse qui a brillé collectivement, le coureur des Super Bikers a remporté le cross-country, la descente et le classement général!

Une première pour un coureur belge, un résultat excpetionnel quand on sait que tous les Français briguent ce trophée. D’excellent augure pour la suite de la jeune carrière d’Antoine, un gars talentueux et motivé qui reste les pieds sur terre.

Bonjour Antoine, peux-tu te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas encore?

Je m’appelle Antoine Jamin, je suis né le 23 mars 2005, j’ai donc 16ans. J’habite à Walcourt, petit village à deux pas des Barrages de l’Eau d’Heure. Je suis affilié au club des Super Bikers de Villers-deux-eglises depuis mes 6 ans. Je suis monté sur un vélo très jeune grâce à mon grand frère Louis, qui m’a d’ailleurs appris à rouler à deux roues à deux ans et demi dans notre jardin familial. Mon frère a joué un rôle primordial dans mon apprentissage du VTT: étant déjà passé par là avant moi, il m’a donné bon nombre de clefs pour réussir dans ce sport.

Outre ta passion, tu dois sans aucun doute te préparer sérieusement pour parvenir à un tel niveau?

J’ai la chance d’être bien encadré. Julien Soussignee (qui dirige ésormais le club des Super Bikers, fondé par son paternel) a également joué rôle important dans mon apprentissage: me connaissant depuis tout petit, il a toujours suivi mon parcours de près ou de loin. Voici deux mois qu’il est investi dans mon coaching personnel, mais ses conseils et entraînements portent deja leurs fruits! Je m’entraîne en moyenne 10 heures par semaine, peu importe la météo.

Tu connaissais déjà l’ambiance du TFJV mais t’attendais-tu à un tel résultat?

Je participe aau TFJV depuis qu’e j’ai 12 ans, c’était donc pour moi la 4e et dernière édition. J’ai été sélectionné par les coachs de la FCWB grâce à mes résultats. Je suis parti avec l’espoir de monter sur le podium, j’espérais pouvoir remporter le cross-country afin d’envisager à une bonne place au général. Tout s’est déroulé au-delà de mes espérances!

Qu’apprécies-tu dans le format d’une épreuve de plusieurs jours comme le TFJV?

Pour notre équipe, le Team Wallonie, c’est l’occasion de nous retrouver et de passer de bons moments ensemble, tout en gardant bien à l’esprit rigueur et concentration. Le fait d’enchaîner plusieurs jours de course successifs est plutôt excitant sur le moment, l’adrénaline fait son job. C’est plutôt au retour que la fatigue prend le dessus, une fois la semaine terminée.

Peux-tu décrire une journée type pour ceux qui ne se rendent pas compte?

Les journées étaient relativement… longues. Nous nous réveillons aux alentours de 8 h, ensuite nous prenons le petit déjeuner tous ensemble. Nous partons sur le site de la compétition tous ensemble, nous nous encourageons mutuellement et assistons à chaque course. En fin de journée, nous faisions un débriefing sur nos résultats, ce qui a bien ou moins bien fonctionné. Vers 19 h, c’est l’heure du souper et de se détendre un peu avant l’extinction des feux à 21 h 30.

Comment envisages-tu maintenant la suite de ta saison?

Mes objectifs pour les quelques mois qui restent seraient de réussir un podium ou même de remporter le Championnat de Belgique et le Roc d’Azur.

Et dans le futur?

J’espère continuer à relever les défis que je me suis fixés, continuer à faire ce que j’aime le plus tout en étant performant. L’envie de percer et de faire du vélo mon métier est de plus en plus présente. J’espère m’épanouir dans le monde sportif le plus longtemps possible.

Si tu as un conseil à donner à tous les jeunes qui débutent ou veulent se mettre au vélo ou au VTT?

J’encourage tous les jeunes qui ont envie de faire du vélo à démarrer. Quelle que soit la discipline, il faut s’accrocher, toujours croire en soi, savoir se remettre en question. Et s’entraîner sans relâche si on veut progresser.