Mountain Bikers Foundation veut faire prendre conscience du poids que pèse la discipline en termes de pratiquants et déterminer un cadre favorable à sa pratique.

Le sourire et la bonne humeur n’empêchent pas une position résolue. Porte-parole de la Mountain Biker Foundation (MBF), Olivier Béart estime que son sort se trouve à u moment charnière, et ce à plusieurs niveaux. « On constate une explosion du nombre de de gens qui roulent d’une part et une absence de réglementation de l’autre. Il existe une inadéquation entre la réalité sur le terrain et la pratique actuelle. »

Face à certains actes de malveillance (clous ou obstacles sur les traces) et un certain raidissement de la DNF dans plusieurs régions, les vététistes veulent se faire entendre. « Même s’il est difficile de chiffrer le nombre de pratiquants, c’est énorme. Nous devons montrer que nous existons et que nous pesons. »

A la base de la situation actuelle, un code forestier issu d’une époque aujourd’hui révolue où les activités dans les bois se limitaient à la chasse et l’exploitation forestière. Quant au VTT, il se trouve soumis à l’interdiction de pratiquer en dehors des chemins. « Mal représenté, le VTT n’est pas assez reconnu. La notion de chemin est très, trop floue… Nous partons du principe que tout est permis sauf ce qui est interdit mais il semble que la DNF, elle, parte du postulat inverse. »

Les positions se raidissent avec un risque de dérapage, des pièges tendus par ceux que le vélo dérangent (et veulent faire justice) aux verbalisations salées en passant par l’apparition ici et là de nouvelles traces dessinées par des bikers. « Nous ne cautionnons pas cela non plus. La base reste le respect de la nature. Des lieus de pratique adaptés règleraient sans doute le souci. Certains ne s’y tiendront pas? C’est le même pourcentage que ceux qui ne respectent pas le code de la route ou toute autre obligation… »

Association à but environnemental, la MBF représente donc tous les pratiquants, veut placer un cadre favorable avec des règles claires. « Nous voulons établir un climat constructif, provoquer une réunion avec la DNF et la Ministre: mener des actions en commun, proposer des alternatives aux vététistes. » Pas question d’affrontement, l’objectif visant à fonctionner en harmonie avec les autorités et autres parties impliquées, les chasseurs par exemple.

Un autre point fort qu’Olivier Béart et le MBF tiennent à avancer réside dans la richesse que peut engendrer la pratique du VTT pour une région. « pas seulement au niveau économique mais aussi au niveau d’un patrimoine qui tend à disparaître: voies, chemins,… Par son rayon d’actio supérieur à celui du piéton, le vélo a un rôle à jouer. »

La MBF veut donc se poser comme un acteur de terrain constructif, partenaire de la fédération et autres organisations, et lancer prochainement un manifeste reprenant les revendications mais aussi les engagements du vététiste.

J. Gr.