Neuf jours pour 1.000 km avec la météo comme adversaire principal

Delphine Thirifays marche au caractère, ou court ou roule c’est selon. Compétitrice dans l’âme, elle rogne on frein au fil des semaines depuis le début de la pandémie. Alors à défaut de dossard, elle se lance des dédis. Après Liège-Bastogne-Liège l’an dernier, elle s’est attaquée cette fois au Giro féminin. Neuf étapes pour un totale de 1.000 km, tout cela au départ de son fief de Ninane, les voyages restant interdits !

Ambitieuse certes d’autant que si l’Italie vous fait penser à la « dolce vita », elle a plutôt eu droit aux 4 saison des Vivaldi ? De son premier départ le 2 avril à l’arrivée final ce samedi 10 avril, Delphine n’aura pas été épargnée par les caprices de la météo, le soleil laissant souvent sa place à la pluie, la grêle, le gel et la neige !

Courageuse, ou folle pour certains, celle qui porte le maillot de l’équipe Bingoal WB Ladies a pourtant surmonté toutes ces difficultés, surmotivée par le but caritatif de son défi, en soutien à l’association « Leg’s Go » de Luc Huberty (une asbl qui vient en aide aux personnes amputées ou victimes d’un accident).

« C’est vrai que j’ai dû m’accrocher certains jours, puiser au fond de moi pour trouver la combativité nécessaire, avoue-t-elle. Mais si l’idée d’abandonner m’est venue, tous les encouragements de l’association m’ont aidée à passer au-delà. Je suis vraiment heureuse d’avoir réussi à atteindre l’objectif. » Un beau challenge relevé, neuf jours d’arrive sur le vélo, pour quelques 35 heures de selle en respectant scrupuleusement le kilométrage de étapes du Tour d’Italie, dont une journée à plus de 170 bornes.

Entourée de quelques équipières de chez Bingoal lors de son arrivée finale, cette prof d’éducation physique, également coach de basket, méritait bien les félicitations unanimes de son entourage. Et si on imagine qu’elle aura favorisé la récupération les jours suivants, son prochain défi est déjà connu : disputer l’équivalent de Milan-Sanremo, soit 300 kilomètres environ ? D’une traite forcément… Si ce n’est pas un peu fou, ça n’intéresse pas Delphine Thirifays !

J. Gr.